Mes yeux tombent de fatigue
Je les ramasse,
Je ne sais plus ce qu’ils voient
Ne croient plus, ne croient pas
Peu importe- du moment
Qu’ils savent
Le goût de la mer,
La brûlure du soleil
La caresse du vent
Ils ne comptent plus les heures –
Comme les portes folles,
Ils se ferment ils s’ouvrent
Entre les mains du vent
Mes yeux tombent de fatigue
Comme des pierres au fond d’un lac
Ne reçoivent plus le reflet des étoiles
Les aiguillons de poussière
La violence des images
Exsangues –
Ils roulent à terre comme des cerceaux
Fous – ils roulent loin des sentiers de l’enfance
Ils ne pleurent plus, ne rient plus
Ne bougent plus.
Dans ma paume ils ressemblent
A deux petits calots.